• J'aimerais quand même te dire
    Tout ce que j'ai pu écrire
    Je l'ai puisé à l'encre de tes yeux.

    Francis Cabrel     L'encre de tes yeux

    Comme tous les petits Français de ma génération,  j'ai appris à écrire à la plume. Les tables de la classe étaient pourvues de petits encriers de porcelaine blanche, encastrés dans un trou circulaire, du côté droit de l'écolier (pas de gaucher !). Après usage, il fallait retirer la plume de son porte-plume en bois, la ranger dans une petite boîte en plastique, au couvercle coulissant, avec la réserve de plumes neuves. J'avais un paquet de buvards multicolores, chargés d'absorber les débordements, les accidents et les pâtés. 

    Puis nous sommes passés, sans transition, au stylo-bille. Il semblerait que le stylo à bille n'ait été autorisé dans les écoles qu'à partir de 1965.
    Mon premier stylo à bille était un Bic cristal. C'était soudain devenu agréable et facile d'écrire ! Trop facile sans doute, puisque la qualité de mon écriture s'est dégradée... J'écrivais tellement mal que mon Bic cristal m'a été retiré et que l'on m'a imposé à sa place  un Bic orange, à écriture fine. Quelle frustration ! Je garde un fort mauvais souvenir de ce stylo qui ne courait pas sur la page et avec lequel écrire devint laborieux.

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  • Je tente un néologisme pour désigner une façon de parler qui me semble typiquement française : le fait de désigner dans le discours un événement historique par sa date, sans mention de l'année. 

    Laura Calabrese Steimberg enseignante en sciences de l'information et de la communication, propose le terme héméronymes pour décrire "les désignants d’évènements formés à partir d’une date", catégorie lexicale qui s'inscrit dans la famille plus large des chrononymes décrits par Paul Bacot, Laurent Douzou et Jean-Paul Honoré : "Nous appelons chrononyme une expression, simple ou complexe, servant à désigner en propre une portion de temps que la communauté sociale appréhende, singularise, associe à des actes censés lui donner une cohérence, ce qui s’accompagne du besoin de la nommer." 

    J'aime assez pour ma part le terme 'héméromanie',  voyant un peu de folie dans l'usage immodéré de cette tournure dans le discours.

     

     

     

     

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