• Souper chez le rôtisseur

    Dans les Nuits d'octobre, Gérard de Nerval rencontre un ami et les voilà parcourant Paris au long de la nuit. Ils soupent chez un rôtisseur, rue Saint-Honoré, dont la boutique ne ferme pas avant deux heures du matin. Pour un prix modique, le narrateur et son ami font un repas roboratif. Nous sommes vers 1852.

    Les tables du rôtisseur sont peu nombreuses : elles étaient toutes occupées.

    "Allons ailleurs, - dis-je. - Mais auparavant, répondit mon ami, consommons un petit bouillon de poulet. Cela ne peut suffire à nous ôter l'appétit, et chez Véry cela coûterait un franc ; ici, c'est dix centimes. Tu conçois qu'un rôtisseur qui débite par jour cinq cents poulets, en doit conserver les abattis, les coeurs et les foies, qu'il lui suffit d'entasser dans une marmite pour faire d'excellents consommés."

    Les deux bols nous furent servis sur le comptoir, et le bouillon était parfait. - Ensuite on suce quelques écrevisses de Strasbourg grosses comme de petits homards. Les moules, la friture et les volailles découpées jusque dans les prix les plus modestes, composent le souper ordinaire des habitués.

     


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :